le 2 novembre 2025
Le 7 octobre dernier, j’ai eu l’occasion de tirer les conclusions des travaux menés au Parlement wallon sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR) de Liège.
Cette salle, ouverte en 2018 et fermée début 2025, n’a pas été fermée pour des raisons politiques, mais à cause de problèmes de gestion et de gouvernance.
Les constats sont clairs : si la salle a permis de réduire les risques pour les usagers les plus précarisés, elle n’a pas tenu ses promesses sur le fond. Elle n’a pas réduit la consommation de rue, ni sorti les toxicomanes sans-abri de la drogue ni de la rue.
L’accompagnement médico-social était trop limité, et les liens avec le réseau de la santé, du social ou de la prévention inexistants.
Autrement dit, le dispositif a fonctionné en vase clos. Or, partout où ces dispositifs fonctionnent à l’international, ils reposent sur une vision de territoire claire, où tous les acteurs – santé, social, justice, police, monde associatif – travaillent ensemble, en réseau, de manière structurée et transversale autour d’objectifs communs. Il faut construire des fondations solides, une maison et puis voir quelle en est la porte d’entrée.
C’est pourquoi je plaide pour une véritable politique wallonne intégrée, qui parte des réalités du terrain.
- Identifier les acteurs et moyens disponibles sur le territoire wallon,
- Fixer des objectifs transversaux (réduction des risques, sortie de rue, accompagnement vers le soin),
- Mettre en place des indicateurs d’évaluation clairs,
- Et bâtir une coordination durable entre les niveaux de pouvoir, notamment avec la Justice et la Santé fédérale.
Liège ne peut plus être le laboratoire d’un énième projet pilote. Il est temps de construire une solution pérenne, structurée autour d’une vision globale, cohérente et de territoire (à l’échelle de la Wallonie).
C’est un sujet que je porte tant au Parlement wallon qu’au Conseil communal de Liège.
➡️ Retrouvez mon intervention au Conseil communal de Liège ici : https://www.facebook.com/reel/1148318420830599