« Il n’y a pas de bon ou de mauvais extrémisme » Édito

Edito

le 2 novembre 2025

Les extrémismes – de droite comme de gauche – partagent une même logique : celle de la radicalisation, de l’intolérance et, trop souvent, de la violence.

C’est ce qu’on a pu observer lors des débordements du 18 septembre dernier, en marge de l’hommage à Jean Gol. Mais ce qui doit le plus nous interpeller, c’est que certains ont choisi de minimiser ces violences, voire d’en inverser la responsabilité. D’autres ont tenu des propos d’un mépris indigne de démocrates, insinuant que le MR aurait « cherché à ce que cela se passe mal ».

C’est inacceptable.
Dans un État de droit, aucune cause, aucune conviction, aucun désaccord ne justifie la violence physique ou l’intimidation. On peut ne pas être d’accord mais le combat ne peut se faire que sur le plan des idées. 

Ce n’est pas être libéral, socialiste ou écologiste qui importe ici : c’est être démocrate. Et la première responsabilité d’un démocrate, c’est de condamner la violence sans condition ni “mais”.

Pire encore, quelques jours plus tard, le président du PS accusait le MR, et particulièrement son président, de dérive vers l’extrême droite. Ce refrain, répété par certains dans les médias, sur les réseaux sociaux ou au Parlement, en dit long sur le vide idéologique du PS. Quand un parti n’a plus de projet, il se construit contre un adversaire. Assimiler un parti démocratique à l’extrême droite, c’est banaliser ce que sont vraiment les extrêmes. Et c’est irresponsable.

L’extrême gauche banalisée
Dans le même temps, l’extrême gauche, elle, bénéficie d’une complaisance croissante, comme si sa radicalité était plus acceptable parce que de gauche. Je ne peux pas l’accepter.
Mes parents ont fui un régime communiste. J’ai grandi avec la conscience aiguë de ce que les dérives de l’extrême gauche signifient concrètement : la censure, la négation de la liberté et la peur.

Il n’y a pas de bon ou de mauvais extrémisme. L’Histoire nous a démontré que tous finissent par remettre en cause les droits fondamentaux et l’État de droit. Et c’est cela que nous devons combattre comme démocrates.

Ne tombons pas dans le piège de l’hyperpolarisation. Pour moi, le MR doit ancrer son combat contre tous les extrêmes dans une approche ferme mais factuelle et nuancée, qui distingue l’extrême gauche de toute la gauche démocratique, tout en appelant cette dernière à sortir des postures stériles et à assumer pleinement ses responsabilités face à la montée de tous les extrêmes et de la violence.

➡️ Retrouvez mon intervention sur le plateau de LN24 ici :
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