le 12 février 2025
Sur ma proposition, le Parlement de Wallonie va réaliser des auditions d’acteurs de terrain et d’experts.
L’objectif ? Faire des recommandations pour déterminer où on va tant en termes de projets que de localisation. Une feuille de route qui permettra d’offrir une vision à long terme à la salle et permettra à celle-ci de remplir ses objectifs.
Pour rappel, la Salle de consommation à moindre risque (ou salle de shoot) a ouvert ses portes à Liège, en 2018, en plein centre-ville, avec plusieurs objectifs : atteindre les consommateurs réguliers d’héroïne ou de cocaïne (par injection), diminuer les risques sanitaires liés à l’injection de drogue, diminuer la mortalité, stabiliser/améliorer l’état de santé des usagers, réduire l’usage des drogues dans l’espace public et les nuisances associées, et enfin prévenir la criminalité dans et aux abords des locaux de consommation.
Rapidement, le MR a déploré le manque d’évaluation, de monitoring, et d’indicateurs.
Ces dernières années, on a constaté de plus en plus de faits de toxicomanie dans les rues du centre-ville de Liège. Nombreux se demandent si la salle de shoot n’a pas créé un appel d’air. Le MR a demandé et obtenu une évaluation en août 2023. Le rapport d’évaluation de l’Université de Liège dit en (très résumé) que la salle de shoot n’a pas eu d’effets négatifs, mais pas d’effets positifs non plus. Elle n’a sorti aucun toxicomane ni de la rue ni de la drogue.
Au niveau de son fonctionnement, à ce jour, la salle n’a plus de directeur. Seul un agent de la Ville la gère tandis qu’il ne reste que deux travailleurs sous contrat. Son coût ? 1,1 million d’euros par an (1 million de la Région wallonne et 100 000 euros de la Ville de Liège). Le ministre de la Santé Yves Coppieters a dégagé un nouveau budget pour permettre son fonctionnement en 2025, avec pour condition qu’un comité d’accompagnement soit créé. Le 17 janvier dernier, le comité de suivi s’est réuni pour la première fois.
La Ville de Liège peine à construire une vision pour l’avenir de la salle. Comme la plus grande partie de l’argent vient de la Région, le Parlement peut s’en saisir. C’est pourquoi j’ai proposé des demandes d’auditions au Parlement de Wallonie d’acteurs de terrain et d’experts pour déterminer où on va tant en termes de projets que de localisation.
Lire l’article de Sudinfo La Meuse Liège du 14 janvier dernier.